27 janvier 2016

Pour toi petite maman...


Un chef d'entreprise, un naïf et une femme au foyer. Qu'ont-ils en commun ? Leur mère...

Alors que la fratrie attend la matriarche pour un diner, l'aîné soumet aux deux autres sa vision plutôt inédite de la famille. Outre le fait que l'entente n'est pas parfaite entre les quatre, le point qui le gêne le plus est lui, on ne peut plus simple : leur mère lui coûte trop cher...

Sa solution ?  Réserver à celle qui leur a donné le jour, une sortie de scène en douceur...

Alors que la sœur et le benjamin s'insurgent devant un tel projet, la principale intéressée arrive enfin. Petit à petit, face à une mère qui n'a pas vraiment l'instinct maternel et le propos dépourvu de toute sensibilité, l'idée de la faire déménager "Boulevard des allongés" fait son chemin chez les plus réticents... 

Dans cette comédie grinçante d'Amanda STHERS et Morgan SPILLEMAECKER, nous retrouvons avec grand plaisir Eva DARLAN dans le rôle de cette mère qui ne connaît ni la "sensibilité" ni la "retenue", mais n'en perd pas moins sa joie de vivre. Ce qui est bien le problème pour ses enfants, incarnés par Frédéric BOURALY, Maud LE GUENEDAL et Erwan CREIGNOU qui lui donnent parfaitement la réplique dans ce ballet des non-dits et des sentiments refoulés.


Alors si vous souhaitez passer une très bonne soirée de théâtre je vous encourage à aller voir "Conseil de famille" au théâtre de la Renaissance. Petite précision toutefois, les fauteuils n'ont pas dû être changés depuis la dernière visite de François 1er et autant vous dire que notre morphologie n'a plus grand chose à voir avec celle de nos ancêtres... Autrement dit, mieux vaut être taillé dans un cure-dent si on veut être bien assis...

Y.R


20 janvier 2016

Rendez-vous à la banque, ne passez pas par la case "prison" et recevez les millions !



Märtha, Stina, Anna-Greta, le Génie, et le Râteau sont tous les cinq pensionnaires de la maison de retraite "Le Diamant". Joyau pour la Direction qui économise sur tout et hospice sans joie pour le quintet dont chacun des membres affiche 80 printemps.

Alors, entre un café coupé à la chicorée et une répétition de leur chorale, le club des cinq amis décrète que de telles conditions de vie ne seraient pas pires en prison. 

Mais comment atterrir derrière les barreaux alors que tout le monde vous pense inoffensifs ? Et si cette idée reçue que les séniors sont tous de gentils petits vieux était LA solution à leur problème ?...

Märha la stratège, Stina la séductrice, Anna-Greta le sponsor, le Génie l'ingénieux et le Râteau le jardinier, vont mettre sur pied le braquage parfait...

Entre souvenirs de leurs jeunesses passées, organisation du hold-up du siècle et jeu de cache-cache avec la Police, suivez les aventures de ces séniors pas comme les autres...

 Rendez-vous à la banque, ne passez pas par la case "prison" et recevez les millions !

Un vrai petit délice à lire !

Y.R

17 janvier 2016

"Carol", s'en priver serait une folie...

"Dans le New York des années 1950, Therese, jeune employée d’un grand magasin de Manhattan, fait la connaissance d’une cliente distinguée, Carol, femme séduisante, prisonnière d'un mariage peu heureux. À l’étincelle de la première rencontre succède rapidement un sentiment plus profond. Les deux femmes se retrouvent bientôt prises au piège entre les conventions et leur attirance mutuelle."

Lorsque vous vous installerez dans votre fauteuil, vous attendrez le début du film. Lorsque les lumières s'éteindront, vous souhaiterez avoir fait le bon choix. Lorsque le film débutera, vous sentirez déjà l'ambiance se feutrer et lorsque Therese rencontrera Carol, vous y serez. 

Vous serez dans ce New York de l'après-guerre. Ce New York de l'Art déco, avec ses imposantes voitures, ses hommes en costume trois pièces, ses femmes toutes en distinction et en discrétion. Ce New York où les règles sont aussi bien établies que suivies. Ces règles que tous suivent. Tous, exception faite de Carol Aird. Une femme dont chaque mouvement, chaque pas, chaque geste traduit son appartenance à la bonne société New Yorkaise, avec une grâce qui nous hypnotise dès la première seconde.

Carol est délicate, sûre d'elle et terriblement séduisante.

Derrière son comptoir, Therese Belivet, elle, est dévouée, timide et réservée. Sa jeunesse est voisine de son inexpérience des codes de cette Upper Class à laquelle appartient Carol.

Tout les oppose et pourtant lorsque le regard de Carol croise celui de Therese, la magie opère. Cette magie qui va à l'encontre de tous les codes sociaux, de toutes les conventions, de toutes le règles. Cette magie que l'on appelle alchimie.

A compter de cet instant, leurs existences vont être liées par une attirance respective.

 
Mais le New York des années 50 permettra-t-il une telle chose ? Carol et Therese auront-elle la force de s'élever face au puritanisme de cette société qui préfère voire sans regarder. Entendre sans écouter ?  

nous offre avec amour et un immense respect, ce film d'une qualité et d'une sensibilité rares. (Carol) et (Therese) incarnent leurs personnages avec une justesse qui frôle la perfection, le tout au cœur d'une réalisation sans défaut. 

"Carol" est délicat, poignant, sensuel et vivant. J'ai vraiment adoré ce film. 

Hésiter à aller le voir serait une erreur, s'en priver, une folie...

Y.R