03 avril 2013

Décollage immédiat pour la folie !...


On savait ce cher Pedro Almodovar un brin loufoque et carrément politiquement incorrect, mais avec son dernier film "Les amants passagers", il faut reconnaître qu'il explose tous les compteurs !!

Ce qui reste extraordinaire, c'est qu'avec un décor relativement simple, mon réalisateur espagnol préféré, arrive à nous entraîner dans une histoire où les personnages au premier abord complètement déjantés, deviennent presque attachants tout comme leurs histoires respectives. On a évidemment droit à l'ambiance technicolor si reconnaissable chez ce cher Pedro, mais aussi aux situations on ne peut plus éloquentes dont le sujet principal reste... le sexe...

Dans cette dernière réalisation, dont l'action se passe principalement dans la section "première classe" d'un avion, personne ne s'étonne d'y voir trois stewards très très "joyeux" tout comme le commandant et son second... Pas un froncement de sourcil chez les passagers quand ces derniers parlent de leurs maris et franchement cette simplicité dans les rapports humains est ultra méga agréable à voir. 

N'oublions pas que les espagnols sont en avance sur nous (et c'est rien de le dire) concernant le mariage pour tous et qu'ils n'ont pas à supporter des pseudos porte-paroles businesso-catho-pain-in-the-ass comme on doit s'en coltiner depuis quelques mois en France... Mais bon, ne parlons pas de sujets qui fâchent (mais qui permettent néanmoins de faire le tri dans ses connaissances)...

Donc, le secret de la recette Almodovaresque de ce film réside dans les ingrédients si chers au réalisateur : couleurs, effronterie, humour, sexe, transgression et loufoquerie.

Reste, que je ne vous conseille pas d'y envoyer vos chères têtes blondes dans l'espoir qu'elles apprendront un peu d'espagnol... Vous risquez de les voir rentrer avec en poche un fameux florilège de l'espagnol "off", qui ne leur permettra sûrement pas d'avoir des points supplémentaires au bac...

Si je devais conseiller ce film à quelques unes, ce seraient sans aucun doute à Christine Boutin et Frigide Barjot ! 

La première pour lui montrer que le fait d'avoir des stewards mariés à d'autres hommes ne fait pas plonger les avions en piqué sur les zones d'habitation et la seconde pour lui rappeler sans doute des souvenirs de ses beuveries des années 80 sur lesquelles elle crache aujourd'hui en tentant de donner des leçons de morale à la France entière. Comme quoi Audiard disait vrai : "Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît"...


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