16 novembre 2014

Quand un petit merle qui ne sait pas chanter, cherche sa voie...


 
Niché au creux d'une ruelle parisienne, un ancien atelier d'artisan dont le temps avait doucement fait oublier la raison d'exister, s'est joliment transformé en un petit théâtre. 

Une entrée discrète mais à l'ambiance chaleureuse grâce aux flammes presque timides de petites bougies, un lourd rideau de velours et vous voici dans une salle où une vingtaine de chaises se partage l’espace avec une scène pas plus grande qu'un mouchoir de poche. Ça tombe bien, c'est aussi le nom de ce petit théâtre, "Le mouchoir de poche"...

Quand la lumière s'endort, vous assistez au réveil d'un petit merle. Un oisillon qui se demande pourquoi ses frères et sœurs ne sont pas comme lui et pourquoi il ne ressemble à personne. 

Durant 1h20, sur une musique de Dario Le Bars, Hugo Rezeda vous conte l'histoire de ce merle blanc qui cherche sa voie à défaut de savoir chanter. Tout au long de ce récit vous suivez la quête du petit volatile vers une terre que beaucoup d'entre nous cherchent aussi; le bonheur.

Hugo sert parfaitement bien le texte d'Alfred de Musset. Dans un décor dépouillé, l'espace est petit à petit comblé par l'histoire qu'il nous raconte. Les paroles succèdent aux mimiques, tandis que vous prenez place à ses côtés, dans ce voyage de l'imaginaire.


Alors vous vous abandonnez doucement, vous partez à tire-d'aile à la rencontre des personnages, vous vous laissez porter par ce mouchoir de poche comme Aladin par son tapis et vous vous demandez si au fond, nous ne sommes pas tous de petits merles blancs...

Y.R

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