
Avec ce nouveau film, la réalisatrice de talent nous invite au cœur de la traque d'Oussama Ben Laden (OBL).
Sujet à controverse, la recherche du responsable des attentats du 11 septembre s'apparente à une véritable chasse à l'homme. Dans "Zero Dark Thirty", le spectateur a l'impression d'être au cœur de la machine militaire et bureaucratique mise en place après la chute des Twin Towers, tombées sous les assauts de deux avions de lignes.
On savait les américains remontés et ivres de vengeance, mais les voir en action reste quelque chose de fascinant et de terrifiant à la fois. Lorsque que l'on sait que le scénario a été écrit à partir de rapports et éléments officiels, on se dit qu'il vaut mieux être du côté de la CIA que de celui des Talibans...
Des écoutes 24/24h, des filatures à travers un pays entier, des planques qui n'en finissent pas, des tuyaux trop souvent percés, des trahisons, des attentats suicides, des explosions ont été le lot des agents gouvernementaux américains envoyés sur les traces d'OBL.

L'aspect de cette traque qui peut opposer les spectateurs, est l'utilisation, par les Américains, de la torture afin d'obtenir les infos nécessaires pour trouver Ben Laden. Pour certains, avoir recours à cette forme d'interrogatoire est inexcusable, pour d'autres (dont certains ont connu le terrorisme dans leur propre pays et qui encore aujourd'hui, sursautent dès qu'une alarme résonne dans le métro parisien, leur rappelant ainsi les alertes précédant une explosion), la fin justifie les moyens... Le débat est ouvert.
Il faut au moins rendre justice à Kathryn Bigelow pour en avoir parlé sans fard dans son film, mettant ainsi le doigt sur la responsabilité de la CIA et autres agences gouvernementales américaines dans leur lutte contre le terrorisme. Un culot que beaucoup n'ont pas eu par le passé...
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